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L'Océan
Chantiers navals Albaola à Pasajes : la (re)construction du baleinier transocéanique San Juan continue
Chantiers navals Albaola à Pasajes : la (re)construction du baleinier transocéanique San Juan continue

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Chantiers navals Albaola à Pasajes : la (re)construction du baleinier transocéanique San Juan continue

Albaola entame la phase d’imperméabilisation de la coque du San Juan, calfatage et goudronnage avec de la poix de Castille

Rappelons que le baleinier San Juan, construit à Pasajes/Pasaia, fut l'un des premiers cargos océaniques à avoir sillonné les océans du Pays Basque à Terre-Neuve. Témoignage de l'excellence technologique et du prestige international de l'industrie maritime basque, ce navire emblématique avait coulé au large des côtes canadiennes, à Red Bay, en 1565. 

Plus de 400 ans plus tard, une équipe d'archéologues canadiens de Parcs Canada avait découvert l'épave et l'avait étudiée lors d'une fouille sous-marine exemplaire pour le monde de l'archéologie maritime. Après plus de 30 ans d'études, le baleinier transocéanique San Juan est devenu le navire marchand du XVIe siècle le plus célèbre, l'emblème du patrimoine culturel subaquatique de l'UNESCO. 

Sa reconstruction depuis lors aux chantiers navals Albaola à Pasaia, entre dans une nouvelle et passionnante phase : le calfatage et le goudronnage de la coque, c’est-à-dire le processus traditionnel de scellement et d’imperméabilisation avant sa mise à l’eau. Comme d’habitude, cette phase sera réalisée en employant les mêmes techniques et matières premières qu’utilisaient les charpentiers de marine au XVIe siècle.

Calfatage du San Juan.jpg
Calfatage du San Juan ©
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Calfatage : rendre étanche en scellant

Le calfatage consiste à introduire, à l’aide d’un maillet, des fibres végétales - ici des fibres de chanvre — entre les joints des planches. Cette opération permet de sceller les jonctions pour empêcher l’eau de pénétrer. C’est une tâche spécialisée, effectuée par le calfateur, un métier traditionnel clé dans la construction navale en bois. Sans cette étape, aucun ancien navire n’aurait pu prendre la mer.

Goudronnage : imperméabilisation de toute la surface de la coque

Une fois la coque calfatée, on procède à son goudronnage, qui consiste à appliquer un mélange de résines ou de goudron chaud — en l’occurrence de la poix de Castille — comme on le faisait aussi historiquement, afin d’imperméabiliser complètement la surface du bateau et de protéger le bois.

C’est le dernier traitement que recevra le San Juan en tant que navire traditionnel avant sa mise à l’eau, ce qui en fait une étape très significative dans le processus de construction au sein du chantier naval.

De la terre à l’eau : mâture et équipement

Après le goudronnage et la mise à l’eau, la construction se poursuivra à flot avec la grande étape suivante : la mâture, qui inclut la fabrication et le montage des mâts, la confection des voiles et des ancres, ainsi le gréement et que l’accastillage.

Durant tout l’été, le public pourra suivre l’évolution de ces travaux en direct à la Albaola Itsas Kultur Faktoria.

Horaires d’été :

Du mardi au dimanche, de 10h à 14h et de 15h à 19h (fermé le lundi, sauf jours fériés et veilles de fêtes). Des visites guidées sont proposées chaque jour en basque, espagnol, français et anglais. Les billets peuvent être achetés en ligne sur  https://albaola.org/ 

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